Les livres piratés

Ce matin à la radio, on nous annonce que les livres aussi sont maintenant piratés, avec une augmentation de xx% etc. Quelles solutions?

L’industrie de l’édition, comme celle de la musique il y a déjà quelques années, rate le tournant numérique. Amazon.com annonce aujourd’hui qu’à l’achat d’un livre papier, la version électronique (Kindle) sera offerte à un prix très intéressant. Voilà la bonne voie à suivre.

L’édition française, elle, est paralysée par la peur de ce nouveau média, et semble vouloir y résister grâce à des prix prohibitifs du livre électronique. A tel point que le livre électronique est à peine moins cher que la version brochée, et comble du comble, reste plus cher que la version en livre de poche! Pourtant le coût de production et distribution du livre électronique reste bien inférieur à celui du livre de poche. Allez comprendre.

Ci-dessous quelques exemples de prix glanés sur Amazon.fr:

Titre Format broché Poche Kindle
Tuer le père de Nothomb, Amélie (17 août 2011) 6,61 € 10,99 €
Les perroquets de la place d’Arezzo de Schmitt, Eric-Emmanuel (21 août 2013) 23,66 € ND 16,99 €
Stupeur et Tremblements de Nothomb, Amélie (1 janvier 2000) 13,11 € 4,94 € 6,99 €
Da Vinci code de Dan Brown 11,88 € 7,00 € 9,99 €
Anges et démons de Dan Brown 21,19 € 7,70 € 9,99 €
22/11/63 de King, Stephen et Gassie Nadine (27 février 2013) 24,61 € ND 17,99 €
Cinquante nuances de Grey 16,15 € 11,99 €
La vérité sur l’Affaire Harry Quebert 20,90 € ND ND
Un sentiment plus fort que la peur de Mark Levy 19,95 € 14,99 €
Demain j’arrête ! de LEGARDINIER, GILLES 7,22 € 10,99 €

Cherchez l’erreur!

Redevance pour copie privée sur le nuage!

En France, Conseil supérieur de la propriété littéraire et artistique propose de faire payer une redevance pour la copie privée au stockage en nuage (cloud). Ils suivent la même logique que celle qui a mené à taxer les supports de stockage comme les disques durs et clés USB, en faisant l’hypothèse que sur tout système de stockage, sera stockée de la musique « illégale »! C’est évidemment un mensonge! Mais qui rapporte gros aux « ayants droit ».

Evidemment, cet avis révolte les acteurs du numérique. « Un assujettissement du cloud serait une aberration juridique, économique et culturelle », dénoncent le Gitep Tics (le Groupement des industries des technologies de l’information et de la communication composé notamment d’Apple et de Nokia) et le Sfib, le Syndicat de l’industrie des technologies de l’information.

Mais n’est-il pas vrai que l’erreur a été commise au début en taxant justement (mais injustement) les clés USB? Maintenant avec les Dropbox, gDrive et autres Skydrive, adieu la clé USB, adieu la manne d’argent pour les ayants droit. Il faut donc qu’ils trouvent autre chose. Mais là, s’attaquer au nuage, c’est s’attaquer à un pan de l’industrie informatique en pleine croissance. Les espaces de stockages dans le cloud sont gigansteques et cruciaux pour les entreprises. Les sommes en jeu sont énormes. Alors où mènera ce bras de fer…?

 

Lire aussi La copie privée appliquée au cloud ? Une « aberration » pour les acteurs du numérique