Lettre ouverte à Sir Paul

Dear Sir,

What a deception! I was in Antwerpen last night to see the legend of the Beatles from my own eyes and ears. I paid a quite decent amount (85EUR) for my ticket, but ended up in something different than what I expect from a rock concert. I was seated 120 meters away from the stage near the highest point of the venue. In addition the giant screens on the side of the stage were partly hidden by the too giant speakers (see the picture below).

Surely the Beatles songs remain intact and modern and even magic. But from my position the sound was not at the quality level I would expect. Eventually we had to move to the far right (and above) of the stage to get a chance to see you and hear you better (only), but still not up to the quality/price ratio that the name Paul McCartney should represent.

Far are the times when you and as the Fab 4 band were asking the VIP to shake their jewellery to cheer up. The audience yesterday was sitting (that’s not my conception of rock concerts, and probably not yours either, despite your age) except a happy few (300-400 people?) who stood up in front of the stage, leaving their white garden chairs behind. I really envy them.

Your venue yesterday was not in Antwerpen, it was in Belgium (sole date and location for the country) and people came from all over Belgium to see you, to hear you, to enjoy the good old Paul McCartney fabulous talent. I don’t know who tipped you, but Belgium is not a Flemish only country. 40+% of the population do speak French (yes, like in Paris), and the recent past have showed the world how sensitive this is. Next time, say « Good night Belgium »,  stick to English (we love it here) and if you really want to speak local language for fun or whatever, make sure you don’t insult anybody and speak all the local official languages, especially if the goal is to be nice to people. And I know it is your goal.

Of course I forgive you because we love you, we love your music and the magic is still there.

Subsequently to this experience I have decided I won’t attend any more « rock » concerts where no standing places in front of the stage are foreseen. This is my conception of Rock n Roll.

Long live Rock n Roll!

(more photos here: http://www.imparato.be/paulmccartney2012/index.html)

 

 

Nouvelle procédure pour violation de brevets

Et encore un truc ridicule et inconcevable!

Silicon Graphics (entreprise en dépôt de bilan depuis 2009) attaque Apple, Samsung, RIM, LG, HTC et Sony pour violation d’un brevet sur la manière de transformer du texte en pixel afin de l’afficher à l’écran! Incroyable non? En gros tout appareil électronique est concerné. C’est dingue!

Il faut absolument se révolter contre les brevets logiciel!

A quand un brevet sur la boucle For … Next, ou While … Loop…?

Source: http://www.macbidouille.com/news/2012/03/28/nouvelle-procedure-pour-violation-de-brevets

Guerre des brevets: ridicule!

Et voilà maintenant que « la méthode de saisie des émoticônes » qui consiste à faire apparaître une liste déroulante de ces émoticônes dont l’utilisateur n’aura qu’à choisir celui qui lui plaît est bevetée! En gros c’est un brevet sur la « drop-down list » graphique. Cela n’a aucun sens et empêche à peu près quiconque de développer un terminal avec possibilité d’afficher des émoticônes! Ou alors cela obligerait les développeurs à trouver des méthodes alternatives, forcément plus complexes et moins faciles pour l’utilisateur.

A lire: Guerre des brevets : et maintenant les émoticônes, Varia porte plainte contre Samsung qui porte plainte contre Apple

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Il faut lutter contre le brevet logiciel à tout va qui tourne au combat juridique que seuls les grands peuvent se permettre et empêche les petits de se lancer en bridant la créativité et tuant la concurrence.

A lire absolument sur le sujet: http://www.imparato.be/emile/2012/02/29/du-bon-usage-de-la-piraterie/

Pi day!

3.14, soit le 14 mars pour les Américains est la fête de

Memorize Pi

3.14 159 265 358 979 323 846 264 338 327 950 288 419 716 939 937 510 582 097 494 459 230 781 640 628 620 899 862 803 482…

Du bon usage de la piraterie – A lire absolument!

Du bon usage de la Piraterie (cliquer pour télécharger au format PDF)

Préface

C’est un mouvement sorti de nulle part, mais qui est désormais présent partout dans le monde. C’est un mouvement qui vise à modifier dans l’esprit d’un public oublieux une idée familière et confortable. Cette idée veut que la propriété doit être protégée, que la culture et la connaissance peuvent être appropriées, et qu’en conséquence la culture et la connaissance doivent être protégées de la même façon que nous protégeons n’importe quelle propriété. Comme l’a résumé l’exprésident de la Motion Picture Association of America Jack Valenti: « Les titulaires de droits de propriété intellectuelle doivent se voir accorder les mêmes droits et la même protection que tous les autres propriétaires… »

Durant ces dernières décennies, cette vision erronée était inoffensive. Avec l’émergence des technologies numériques, il est désormais indispensable de la combattre. Car si ces technologies permettent un extraordinaire bouillonnement créatif et facilitent la circulation des savoirs, elles peuvent aussi être utilisées pour restreindre et contrôler la culture et la connaissance d’une façon qu’aucune société libre n’a jamais tolérée jusque là.

L’idée reçue commune à propos de la culture et de la connaissance n’a en fait rien à voir avec la propriété. Ce mouvement n’est pas réuni autour de l’idée que la propriété est mauvaise, ou que « la propriété, c’est le vol ». L’erreur provient plutôt d’une confusion sur la manière dont la culture et la connaissance sont protégées à travers la propriété. Aucun doute que le copyright (que l’on distingue du droit moral) puisse être acheté et vendu. Aucun doute qu’un brevet donne à son titulaire un droit exclusif d’utiliser l’invention découverte. Mais ces attributs de contrôle ont historiquement toujours été équilibrés par d’importantes limites. Nous protégeons l’expression par un droit exclusif avec le copyright, mais pas les idées. Nous protégeons ce droit pour un temps limité, mais pas à perpétuité. Nous protégeons ce droit contre certaines indignités, mais pas contre la critique ou les injures. Nous protégeons, certes, mais nous maintenons l’équilibre avec une valeur bien plus fondamentale de nos sociétés, avec la conviction que la connaissance et la culture doivent se disséminer le plus largement possible.

C’est cet argument qui doit porter. Il doit partout éclairer les consciences. Cela ne sera pas fait d’une seule manière et de façon universelle. Bien que les valeurs de libertés qu’il reflète soient universelles, les moyens par lesquels ces valeurs seront défendues sont particulières à chaque peuple et à chaque culture.

Ce livre important de Florent Latrive tout à la fois enseigne et met en oeuvre ces valeurs de liberté. À travers une explication détaillée des origines et de la nature de ce que l’on appelle désormais « propriété intellectuelle », Latrive aide à la replacer dans un contexte social plus large. Et en rendant son texte disponible librement sous une licence Creative Commons1, il démontre la valeur des arguments qu’il défend.

Il y a dans ce livre certaines idées qui sont celles de Latrive. Elles sont bâties sur le travail de beaucoup. Et en rendant son travail librement disponible, il s’assure que d’autres pourront aussi s’appuyer sur ces idées.

Peu de gens pourraient ne pas être convaincus par les arguments développés ici, dans un monde où la raison serait la seule force qui compte. Mais il s’agit d’un combat qui dépasse de beaucoup la seule raison. Il y a des intérêts très puissants qui sont menacés par les vérités que ce livre expose. Ils ont répondu à cette menace en poussant les gouvernements partout dans le monde à protéger toujours plus leurs business models.

Nous devons aider d’autres gens à réaliser que la liberté n’est pas l’anarchie. Qu’affirmer la liberté intellectuelle et culturelle n’est pas nier le rôle de la loi dans la protection des artistes et de leur créativité. Le choix binaire présenté par Hollywood est aussi éloigné de la réalité que la version du Bossu de NotreDame de Disney est éloigné de Victor Hugo. Laissons la vérité subtile de ce puissant message trouver d’autres voix encore en France, et partout dans le monde. Car la vérité n’a jamais eu d’autre force que les voix puissantes qui la défendent.

Lawrence Lessig

Lawrence Lessig est professeur de droit à l’Université de Stanford (Californie) et président du conseil d’administration de Creative Commons.

1. http://www.freescape.eu.org/piraterie